Si vous vous intéressez aux montres et, en particulier, aux garde-temps de qualité, vous avez certainement déjà entendu parler du Poinçon de Genève, ce précieux gage d’avoir entre les mains une montre haut de gamme, dans la plus pure tradition horlogère genevoise.
Les origines du Poinçon de Genève
Au milieu du XIXe, la réputation internationale de l’horlogerie genevoise est à son sommet. Pour les fabricants peu scrupuleux, il devient donc de plus en plus tentant de se lancer dans la contrefaçon… C’est pour lutter contre les faux et les imitations, et protéger aussi bien son savoir-faire que le nom de la ville de Genève, que la Société des Horlogers demande la promulgation d’une loi sur mesure. Elle obtient satisfaction dès 1886, avec l’établissement du label indépendant nommé « poinçon de Genève » en référence au cachet, apposé par le Bureau de contrôle de l’Etat suisse, sur les montres fabriquées dans le canton du même nom. Aujourd’hui, c’est le TIMELAB, le Laboratoire d’horlogerie et de Microtechnique de Genève, qui a la charge d’examiner et de valider les caractéristiques ainsi que le lieu de fabrication des montres prétendant au fameux poinçon, gage de haute horlogerie et de perfection technique. Enfin, depuis 2014, la certification « les Héritiers de l’Excellence du Poinçon de Genève », recense les 1 300 000 montres ayant reçu, depuis ses débuts, le fameux poinçon.
Les garanties offertes par le Poinçon de Genève
Quatre garanties sont offertes par le Poinçon de Genève, qui tient compte à la fois du savoir-faire, de la précision, de la durabilité et de la provenance de la montre objet de la certification. Tout d’abord, aucun garde-temps ne peut recevoir le Poinçon de Genève si son mouvement n’a pas été fabriqué dans la ville de Genève ; bien évidemment, cette exigence n’est pas tant liée à l’orgueil d’appartenir à une quelconque élite genevoise mais plutôt… à une élite horlogère, étant donné que le seul nom de Genève suffit à garantir plusieurs siècles d’expérience et d’expérience dans le domaine de la fabrication des montres. Mais, en horlogerie, haut de gamme ne se contente pas de rimer avec tradition et savoir-faire : le terme renvoie également à la qualité des composants utilisés (ainsi qu’à leur conformité aux critères prévus par le règlement), mais aussi à leur contrôle rigoureux, aussi bien par le fabricant lui-même que par des organismes officiels, et à la finition à la main de chaque pièce. La durabilité et la précision des montres certifiées « Poinçon de Genève », les troisième et quatrième garanties, sont, ainsi, les conséquences directes des deux précédentes.
Quelles montres portent le Poinçon de Genève ?
Sur les 20 millions de montres qui sont produites chaque année en Suisse, 24000 seulement reçoivent le Poinçon de Genève, auquel ne peuvent prétendre, pour l’instant, que quatre manufactures horlogères : Vacheron Contantin, Cartier, Chopard et Roger Dubuis. Parmi eux, Vacheron Constantin est le plus ancien, puisqu’il est l’un des rares à avoir choisi, à l’aube du XXe siècle, la « voie de l’excellence », comme il le revendique à présent sur son site internet.
Si Roger Dubuis se distingue également de ce groupe de privilégiés, ce n’est pas en raison de son ancienneté, mais non seulement, d’une part, de sa précocité (fondée en 1995, la maison obtient dès 1999 le Poinçon de Genève pour ses modèles, ce qui en fait la marque la plus jeune à recevoir cette distinction) ; mais aussi, d’autre part, en certifiant la totalité de ses montres, c’est-à-dire l’équivalent d’environ 5000 pièces par an. Pour Roger Dubuis, en effet, le Poinçon de Genève est « le point de départ de l’excellence », laquelle devient la raison d’être de la marque, un leitmotiv mis en image dans le film consacré par la Manufacture au Poinçon.
Depuis 1996, une partie des mouvements fabriqués par Chopard bénéficient également du Poinçon de Genève. Enfin, le petit dernier à ce jour, Cartier, a obtenu la certification en 2008.
Lien vers le site officiel : www.poincondegeneve.ch/fr
