Monaco V4 tourbillon, ou quand la transmission par courroies rencontre le tourbillon
Après la Concept Watch Monaco T4 et la petite révolution de sa transmission par courroies, TAG Heuer a profité du salon Baselworld 2014 pour présenter sa dernière-née, la Monaco V4 Tourbillon, qui associe, au prodige mécanique de ses courroies de transmission, une complication légendaire : le tourbillon. Une nouvelle première mondiale pour l’horloger suisse.
Le tourbillon
Inventé par le Français Breguet en 1801, le tourbillon est un mécanisme consistant à atténuer, en positionnant l’échappement et le balancier dans une cage tournante, les différences d’oscillation afin de compenser les déséquilibres créés par la gravité terrestre. Le but étant, bien entendu, de créer un mouvement parfait, d’une précision extrême. Seule une montre haut de gamme peut posséder cette complication délicate, d’une grande complexité de réalisation. Et la Concept Watch Monaco V4, dont le tourbillon réalise sa rotation en une minute, est de celles-là… Quand, en plus, son tourbillon fonctionne à l’aide d’une micro-courroie, que la rotation de ses quatre barillets (montés sur une platine en forme de V, d’où le nom de la montre) est assurée par des roulements à billes et que la masse oscillante, au lieu d’un système tournant traditionnel, dépend d’un rail linéaire, on obtient un garde-temps à l’extrême pointe de la modernité, qui est tout autant une prouesse technique qu’un chef-d’œuvre d’avant-garde.
La transmission par courroies
Le principal avantage de recourir, comme l’a fait TAG Heuer avec sa Monaco V4 Tourbillon, à un système de micro-courroies pour activer le tourbillon, consiste non seulement à éviter l’écueil de mouvements de recul et, donc, d’éventuels heurts (un amortisseur, en somme, non négligeable dans le cas d’une montre constituée de composants aussi délicats que la Monaco V4 tourbillon), mais aussi à assurer au tourbillon une rotation fluide et d’une régularité… d’horloge. Quant au secret de fabrication des quatre courroies de la V4, dotées chacune de 360 dents – des anneaux souples, composés de 3% de carbone et d’une largeur de 0,07 mm qui les rend microscopiques – il a eu beau avoir déjà fait beaucoup parler de lui il y a dix ans, il n’est pas près d’être révélé par la maison !
Autres caractéristiques
Deux prouesses techniques qui sont non seulement, l’une et l’autre, des inédits dans le monde de l’horlogerie, mais dont l’association, de plus, fait de la Monaco V4 Tourbillon un objet des plus rares en la matière ! Non content de se démarquer de ses consœurs par la particularité de sa mécanique, ce garde-temps exceptionnel se distingue également par un design original, spécialement conçu pour mettre en avant ce mouvement, justement, qui n’a pas fini de faire parler de lui. En effet, des deux côtés de la montre, les 214 composants du mouvement sont apparents, pour un résultat esthétique à la fois moderne et fascinant. La modernité de l’ensemble est renforcée par le décor côtes de Genève des ponts en acier satiné, le bracelet en alligator, les aiguilles noires et le carbure de titane du boîtier, tandis qu’une touche sportive est ajoutée par la disposition en V des courroies et leur inclinaison à 13°, évoquant les cylindres d’un moteur de Formule Un. Disposant d’une autonomie de 40 heures, l’étanchéité de la Monaco V4 Tourbillon est garantie jusqu’à 50 mètres de profondeur.