Frédérique Constant, histoire d’une grande marque

par Olivier

Une question d’amour… et de passion

Pour Aletta et Peter Stas, deux Néerlandais vivant à Hong Kong, tout commence bien avant la fondation de la société Frédérique Constant en 1988, lors de vacances en Suisse et de la découverte d’une tradition horlogère de prestige. Ce sont ces montres, fascinantes mais, pour la plupart, hors de prix, qui leur donne l’envie de fonder leur propre marque, en proposant des modèles raffinés mais abordables. Frédérique Constant, du prénom de la grand-mère d’Aletta et du nom du grand-père de Peter, un fabricant de cadrans, est née, et les six modèles de la première collection et leurs mouvements suisses sont lancés en 1992. Amour de la tradition horlogère, passion pour le pays qui en est le berceau, de la créativité et beaucoup d’ambition : les jeux sont faits pour le couple qui présente, en 1995, sa marque nouvelle-née au Salon de l’horlogerie et de la bijouterie de Bâle et qui finit par s’installer, en 2000, à Genève, afin de vivre au plus près du battement du cœur de leurs montres – une image qui a déjà pris, pour eux, une signification décisive.

Le temps, ce cœur qui bat

En effet, dans leur désir de s’insérer dans la longue tradition des garde-temps classiques tout en lui imprimant leur marque personnelle, Aletta et Peter Stas se demandent comment transmettre leur passion à leurs clients. Leur souhait est de leur offrir quelque chose qui ne soit pas seulement un bel accessoire, mais qui leur fasse toucher du doigt l’essence même de la montre, son souffle. Pour les deux complices, en effet, une montre ne peut pas se contenter d’être un chef-d’œuvre du design… c’est aussi une mécanique qui respire. Or, qu’y a-t-il de plus fascinant qu’observer le mouvement du balancier rythmer le temps à son poignet ? C’est le concept proposé par la montre Heart Beat, grâce à la fenêtre créé dans le cadran, qui dévoile… le cœur même de la montre, c’est-à-dire son balancier. La présentation des premiers modèles au public en 1994 est la révélation, devant le monde entier, que les montres ont une âme…

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Les évolutions de la marque

Dans ce parcours sans faute, une seule ombre au tableau : pris par le succès de la Heart Beat, Aletta et Peter Stas négligent de protéger leur invention, et les années qui suivent voient apparaître une véritable floraison de copies de ces montres au cœur découvert. Le couple décide alors de répondre à la concurrence en perfectionnant son modèle de base, ce qui aboutit, en 2004, à la Heart Beat Manufacture Frédérique Constant, élue Montre de l’Année en 2005. Le parcours de la Heart Beat d’origine jusqu’à la Manufacture consiste dans le déplacement du balancier de midi à six heures, une prouesse technique qui fait, cette fois, l’objet d’un brevet, déposé en 2004. Cette innovation s’accompagne de différentes complications, comme l’indication des phases de la lune ou, en 2008, la création d’un tourbillon. Presque vingt-cinq ans après sa fondation, toutefois, la philosophie de la marque reste la même : proposer des montres de luxe accessibles, dans une fourchette de prix comprise entre 800 et 15.000 euros.

Une grande dame au pays des horloges

Cette grande dame de l’horlogerie, non contente d’avoir su se faire sa place parmi une concurrence acharnée et d’avoir imposé sa griffe par des prouesses aussi bien techniques qu’esthétiques, est également très active au niveau des œuvres caritatives. Les dons réguliers faits à l’International Children’s Heart Foundation et le chèque de 50 000 dollars remis en 2010 à l’Amerian Heart Association montrent que le cœur continue d’être, à tous les niveaux et dans tous les sens du terme, au centre des préoccupations d’Aletta et de Peter Stas.

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